LM la soie

La soie est une matière noble, agréable au toucher, sublimée par les rayons du soleil. 
Elle brille, les couleurs sont éclatantes, elle est féminine et raffinée. 
Le foulard en soie est l’accessoire élégant qui sublimera votre tenue de mille couleurs. 
 

PETITE HISTOIRE 
La soie fut d'abord une découverte chinoise (XVIIe-XIe siècles av. J.-C.). Elle le restera jusqu'au VIe siècle, époque où des vers à soie et la technique de fabrication furent subtilisés et ramenés en Occident. L'art de la soie a démarré en France à partir du XIVe siècle, en Provence, mais à la fin du Moyen Âge, la France s'approvisionnait encore principalement en Italie. C'est Louis XI qui prit la décision en 1466 de produire à grande échelle en France en souhaitant le faire à Lyon aux vues de sa situation proche de l'Italie et de ses foires annuelles, mais ce n'est finalement que sous François 1e que la fabrique lyonnaise se mit en place. En 1540, Lyon obtient le monopole de l'importation en France des soies « grèges » (brutes). Dans ces années-là 12 000 personnes vivent à Lyon du Tissage. 

 

LA SOIE... DE LA CHINE AUX CÉVENNES 
Le secret de l’art de la soie, né en Chine, environ 2 700 ans avant notre 
ère, sera jalousement gardé durant deux millénaires ce qui permettra à 
ce pays de conserver le monopole du commerce des soieries transitant par la 
Route de la Soie jusqu’en Europe. La sériciculture va cependant migrer progres- 
sivement jusqu’à atteindre les Cévennes. 

 
PETITE HISTOIRE DE LA SÉRICICULTURE CÉVENOLE 
L’élevage du ver à soie et la fabrication de fil de soie semblent avoir existé dans 
les Cévennes dès la fin du XIIIe siècle, des actes notariaux attestant la présence 
de tireurs de soie. Cette activité va fluctuer selon les aléas politiques (guerres, 
évolutions, intérêts des rois en place, etc.) et les subventions de l’Etat. 
L’âge d’or dure de 1715 à 1855, quand arrive la pébrine, une maladie qui va 
décimer les chenilles. Le ministère de l’Agriculture dépêche alors Louis Pasteur 
dans les Cévennes en 1865 qui élaborera quatre ans plus tard une méthode 
permettant d’isoler les œufs sains. 
Cependant, la guerre de 1870 et la concurrence liée à l’ouverture du canal 
de Suez en 1869 freinent la reprise de l’activité. En 1882, une prime propor- 
tionnelle au poids des cocons récoltés est mise en place mais reste insuffisante. 
Le coup final sera porté par l’apparition des fibres synthétiques (comme le nylon 
en 1938). L’activité ne va alors cesser de décroître, la dernière filature fermera 
en 1965 à Saint-Jean-du-Gard